Les pays émergents dans la mondialisation 04 15 2012.doc
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<h1>Les pays émergents dans la mondialisation</h1>
<h4>par jester327 | etudier.com</h4>
Les pays émergents dans la mondialisation<br />
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Définition de l’émergence : régulièrement, on nous parle de pays du sud qui échappent au statut de pays sous-développés et donnent l’impression de rattraper les pays du nord (dragons, tigres). Cette formule s’impose dans le début des années 2000 : elle renvoie à la capacité de certains pays du sud de rattraper les pays du nord par la sortie de la situation de sous-développement, avec une capacité de ces pays par leur taille à contester l’ordre économique tel qu’il s’est imposé depuis le XIXe, un ordre dominé par le nord.<br />
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I – Les grands pays du sud ont choisi de jouer le jeu de la mondialisation pour émerger<br />
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A – Ils se sont ouverts<br />
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Ils ont longtemps été réticents à l’égard de l’ouverture. On considérait qu’elle était initiée par le nord et qu’elle fonctionnait à son profit. Critiques marxistes, nationalistes prônant l’ISI. <br />
Le tournant des années 80 est préparé par les succès de la Corée et de Taiwan qui s’accélère avec l’échec de l’ISI et du communisme. Il y a donc eu un rôle pédagogique de quelques grands anciens qui explique le choix de l’ouverture pour permettre le développement et l’émergence.<br />
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B – Ces pays ont su tirer parti de la DIPP<br />
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Leur ouverture intervient à un moment favorable : les pétrodollars et à partir de 83, la politique laxiste du FED (ouverture à la création monétaire) et la mondialisation financière leur sont profitables, leur fournissant les capitaux. La stratégie des FMN évolue, elles deviennent globales, cherchant à implanter une étape du processus deproduction dans des pays. <br />
Ils peuvent ainsi valoriser leurs atouts : la main d’œuvre bon marché (250 euros par mois dans le textile, 1 dollar de l’heure contre 3 dollars de l’heure au Mexique, 20 aux USA, 35 en Allemagne). Une faible syndicalisation contribue aux faibles revendications, avec un encadrement autoritaire. L’attractivité des territoires, le coût du terrain, de la fiscalité, les potentiels en termes de matières premières des émergents sont très divers (Russie et Brésil). Ils reçoivent du coup des capitaux, des technologies et des débouchés pour leurs productions.<br />
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C – Ils donnent l’impression d’avoir réussi<br />
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D’un point de vue économique : forte croissance, excédents commerciaux, réserves importantes. Un symbole de ces progrès : 2009 a vu pour la première fois la production industrielle du nord passer en dessous de 50% du total mondial, même si c’est très lié à la récession. <br />
Le progrès social concerne tous les groupes sociaux : avec Lula au Brésil, on estime que le pourcentage de pauvres a diminué de moitié même si les inégalités se sont maintenues voire aggravées. Idem en Chine.<br />
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Ils s’affirment sur le plan politique, se regroupant pour parler d’une seule voix au sommet de Cancún. Le G23 réclame quant à lui une libéralisation modulée selon le degré de développement. En juin 2009 à Ekaterinburg, réunion du BRIC : on est resté dans un discours convenu et vague, «bric-à-brac» de revendications, la cohésion de cet ensemble n’est pas si évidente. L’Inde a tenu à ce que cette réunion ne soit pas une déclaration de guerre aux USA(rapprochement sous Bush pour le nucléaire).<br />
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II – Les émergents transforment la mondialisation<br />
A – Ils deviennent des partenaires considérables<br />
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Le BRICAM, constitué des BRIC auxquels on ajoute l’Afrique du sud et le Mexique représente 40 millions de km2, 33% du PIB mondial en parité pouvoir d’achat, 20% des exportations mondiales, 40% de la population mondiale et 40% des réserves en devises (grâce à la Chine). <br />
Les grandes entreprises de ces pays : Petrochina est devenue la première entreprise au monde par la capitalisation. Avec la crise de 2008, ICBC est devenue la première banque mondiale et Petrobras a il y a un mois a lancé la plus grande augmentation de capital jamais lancée pour trouver les moyens d’exploiter les champs pétroliers sous-marins sur la côte brésilienne. Ce sont des concurrentes dans tous les secteurs : des concurrents commerciaux (échec des entreprises françaises EDF et Areva pour le contrat de construction d’une centrale à Abu Dhabi devant le coréen Kepco : avec la supériorité technologique et la fiabilité françaises, le produit était trop cher et les coréens ont remporté le contrat). Sans parler de l’arrivée des chinois dans le secteur des TGV. A peine leur TGV construit que déjà CSR se porte candidat pour tous les appels d’offre. <br />
Mais aussi des opportunités : double visage de la mondialisation car grâce à leur succès et à leur enrichissement, ils absorbent des produits vendus par le nord.<br />
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B – Ils aspirent à devenir des centres<br />
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Ils étaient un intermédiaire entre sud et nord mais se montrent capablesd’être plus que cela : capacité à drainer matières premières et capitaux, achats de terre par les coréens en Afrique à Madagascar et de nombreux pays émergents. <br />
Capacité à organiser : autour de ces émergents, des organisations commerciales régionales permettent d’augmenter leur rayonnement. Exemples : le Brésil dans le Mercosur, Inde et Chine dans l’ASEAN +3. <br />
Une politique d’expansion économique et peut-être même géopolitique : la Chine, le Brésil vers le Paraguay et la Bolivie qui prend la forme de la sojatisation, souvent le fait de grands planteurs brésiliens, et qui prend aussi la forme de l’action de Petrobras qui a racheté les intérêts pétroliers et gaziers en Bolivie. Le président Morales prend des mesures contre les compagnies étrangères qui exploitaient le gaz, en particulier Petrobras : ces pays se conduisent comme des pays du nord. <br />
Emergence de pôles métropolitains : concours de tours. Moscou : une ville qui a connu un essor considérable jusqu’à la baisse des cours du pétrole en 2008. Elle compte 9 gares, 5 aéroports, 3<br />
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périphériques et un des métros les plus luxueux du monde. Micex : bourse des valeurs russe. Actuellement, développement d’un CBD appelé Moskva City où sera établie la nouvelle mairie de Moscou et où devrait être construite la tour Rossia de 600 m de hauteur (dimension identitaire forte des noms, pour prendre une revanche par rapport aux humiliations subies dans les années 90). <br />
Une dimension d’uniformisation des villes : on fait venir des architectes du monde entier qui modèlent les grandes villes, enparticulier Norman Foster, qui a réalisé le parlement allemand, le London City Hall, le Millenium Bridge. Les cabinets prétendent s’adapter à l’esprit des lieux, mais l’uniformisation est réelle. Émergent de véritables centres, dans une volonté de rivaliser avec les grandes villes du nord.<br />
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C – Cette transformation prend des formes diverses selon les types d’émergents<br />
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Typologie entre les grandes puissances potentielles : la Chine, la Russie et l’Inde avec une nuance pour la Russie, la plus avancée et la plus fragile à la fois. Ses succès dépendent trop étroitement des cours du pétrole et du gaz. <br />
Des puissances régionales majeures : l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, le Brésil, avec des nuances, il veut être autre chose comme le montre sa tentative de médiation entre la Turquie et l’Iran. Il ambitionne de jouer un rôle diplomatique important hors du contient américain. L’Arabie saoudite a elle deux atouts : l’argent du pétrole, c’est le plus riche des pays pétrolier et la Mecque accompagnée du rigorisme de son islam lui donne une aura parmi les pays musulmans. Sa population est nombreuse est c’est un pays stable, c’est donc d’une certaine façon une puissance mondiale. <br />
Des puissances économiques liées aux pays occidentaux : le Mexique, la Turquie, la Malaisie, le Maroc. Ces pays ont émergé mais n’ont pas accédé au statut de puissance. <br />
Des puissances à confirmer : Indonésie, Pakistan, Argentine, Nigeria.<br />
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III – Cette nouvelle mondialisation, modelée par les émergents, sera-t-elle plus heureuse ?<br />
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A – Une forte instabilité<br />
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Ellerésulte à la fois des succès et des échecs des émergents. Elle vient de la volatilité du prix des matières premières, et des mouvements des monnaies. Mais cette déstabilisation vient aussi des faiblesses des émergents qui n’ont pas tout à fait émergé, avec de forts déséquilibres internes. Ils ne peuvent pas s’appuyer sur leurs marchés intérieurs. Ce sont aussi des émergences dépendantes (la Chine, signe de fragilité, dépend des stratégies des FMN du nord). La hausse des exportations est due aux importations étrangères.<br />
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B - Cette nouvelle mondialisation est marquée par le retour de la guerre économique<br />
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C’est l’idée mercantiliste d’un champ de bataille entre états, l’enjeu étant d’augmenter le stock de métal précieux. Or, aujourd’hui, à cause des besoins, problèmes des matières premières qui semblent être comptées. On s’inquiète d’une raréfaction, ce qui est pris par les émergents risque d’être pris au détriment des autres.<br />
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La notion de ressources rare est relancée : les matières premières mais aussi les capitaux, les cerveaux, les technologies. Pour les débouchés : ils sont en compétition pour vendre sur les grands marchés. Effort mené par les états pour garantir à leurs entreprises l’accès aux ressources rares dont elles ont besoin. <br />
On a donc dès lors un affrontement de tous contre tous : les émergents contre le nord, tous les moyens sont bons et ces pays sont accusés d’utiliser le protectionnisme, les subventions, l’espionnage économique. <br />
Mais c’est aussi une guerre entre émergents : ils n’ont pas les mêmes armes et sontsurtout rivaux en termes économiques et géopolitiques (Chine et Inde). <br />
Enfin, une guerre des émergents contre le reste du sud. Depuis la fin des quotas, une hausse des exportations chinoises concurrence d’autres exportations : celles du Mexique ou du Maghreb vers les USA. Développement d’une Chinafrique, rien ne dit qu’elle sera plus morale que la Françafrique.<br />
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C – La crise actuelle est interprétée comme le signe d’un tournant<br />
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Après une domination assurée par le nord et les USA, ce serait le signe de la revanche des pays du sud et de la Chine. En effet, ils traversent mieux la crise avec des exceptions pour ceux qui dépendent des matières premières comme la Russie ou l’Afrique du Sud. Le Brésil a mieux résisté, comme l’Inde et la Chine. <br />
La crise semble montrer qu’ils sont plus autonomes par rapport au nord (l’argument de la dépendance devient moins vrai). Suite à la baisse des exportations de 15% en Chine, le relais est pris par le marché intérieur, surtout par l’investissement. Cette crise a vu une véritable reconnaissance de ces émergents : au G20, place accrue dans le FMI. On a vu aussi ces pays s’efforcer de développer leur coopération, accords pour commercer en se passant du dollar ou développer les livraisons de gaz russe vers la Chine.<br />
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On manque de temps pour mesurer ces effets, et il est possible qu’il y ait une part d’effet de mode, comme pour le Japon dans les années 80. On oublie le caractère hétérogène de cette catégorie, il faut insister sur la divergence de leur nature, de leur situation et de leurs intérêts.<br />
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