Échanges commerciaux entre les pays européen 10 16 2010.doc
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<h1>Échanges commerciaux entre les pays européen</h1>
<h4>par marionhardjani | etudier.com</h4>
SOMMAIRE<br />
<br />
Introduction 2<br />
I. Le commerce intra-régional 4<br />
1. Apparition des premières formes de commerce intra-régional 4<br />
2. Les principaux ACR 5<br />
3. Particularismes et différences entre ACR 5<br />
4. L’équilibre du commerce régional/international 5<br />
5. Quelques impacts du commerce intra-régional sur le commerce international : 5<br />
II. Le cas de L’Europe 5<br />
1. Conformément aux souhaits de ses promoteurs, l’intégration européenne s’est faite à « petits pas » 5<br />
2. Les échanges au sein de l’Union européenne 5<br />
3. Les conséquences économiques des échanges commerciaux entre les pays Européen 5<br />
Conclusion 5<br />
<br />
Introduction<br />
<br />
En réponse à la perte d'autonomie nationale, de plus en plus de nations ont décidé de se lancer dans des processus d'intégration régionale plus ou moins avancés. Cette tendance d’intégration régionale dans la plupart des pays a favorisé l’apparition du commerce intra régional. En effet, les échanges, plus particulièrement entre les pays de la même région ou zone économique, se sont multipliés.<br />
De même, nous pouvons remarquer que l'unification des marchés européens semble servir de référence même si les autres accords n'ont pas pour ambition d'aboutir à une union économique et monétaire. Ainsi, si au début des années 90 n’était signé qu’un peu plus de 20 accords régionaux, ce chiffre est passé à plus de 130 en 1995 et plus de 250 en 2009.<br />
On peut alors se demander ce que représente réellement le commerce intra régional au niveau mondial eteuropéen? De plus, le commerce intra-régional ne nuit-il pas à l’essor du commerce international ?<br />
Aussi convient-il d’analyser dans une première partie le commerce intra régional et les Accords Commerciaux Régionaux, puis dans une seconde partie l’exemple de l’Europe, principal accord régional au monde.<br />
<br />
* <br />
<br />
Qu'est-ce que le commerce intra-régional?<br />
<br />
Les accords commerciaux régionaux (ACR) sont devenus ces dernières années un élément dominant du système commercial multilatéral.<br />
L’expansion du commerce intra-régional remplace dans une large mesure l’ancien «commerce national», c’est-à-dire le commerce entre les provinces ou les États d’un même pays, ce qui ne constitue pas un détournement d’importations ou d’exportations de produits (qui auraient sinon été achetés ou vendus à des pays extérieurs à la région). La plupart des analyses des accords de libre-échange (notamment de l’Union européenne) montre qu’il se crée davantage de nouveaux courants d’échanges qu’il ne s’en détourne. L’amélioration des services de transport et l’abaissement de leur coût au niveau régional, devant être considérés à la fois comme une conséquence et un élément de la mondialisation. De plus, les accords commerciaux régionaux (ACR) sont devenus, ces dernières années, un élément dominant du système commercial multilatéral.<br />
Ainsi, les ACR récents, et pas exclusivement ceux conclus entre les pays les plus développés, vont généralement bien au-delà de la réduction des droits de douane. Ils prévoientdes règlements de plus en plus complexes applicables aux échanges (par exemple en ce qui concerne les normes, les mesures de sauvegarde, l'administration douanière, etc.) et incluent souvent la mise en place d'un cadre réglementaire préférentiel pour le commerce de services mutuels. Les ACR les plus complexes vont au-delà de mécanismes de politiques commerciales traditionnelles et comprennent des règles régionales portant sur l'investissement, la concurrence, l'environnement et le travail. L'exemple le plus aboutie étant bien évidemment l'Europe.<br />
<br />
Le commerce intra-régional <br />
Apparition des premières formes de commerce intra-régional<br />
<br />
Si le premier accord d’envergure (de l’après-seconde-guerre) remonte à 1957, avec le traité de Rome entre six pays européens, le phénomène prend toute son ampleur un peu plus tard et en deux vagues successives. <br />
La première vague culmine au milieu des années 1970, du fait notamment de la CEE qui multiplie les accords bilatéraux avec les autres pays européens et les pays méditerranéens. <br />
La seconde vague s’amorce au tournant des années 1990 avec notamment : <br />
* Groupe andin (1987)<br />
* Mercosur (1991)<br />
* L'entrée progressive des pays de l’ASEAN dans une zone de libre-échange (1991)<br />
* ALENA (1994).<br />
Ainsi, sur les quelques deux-cent cinquante accords commerciaux régionaux enregistrés depuis l’accord du GATT en 1947, la moitié l’ont été depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994. La grande différence entrel’engouement régionaliste des années 1960-70 et l'essor observé aujourd’hui s’explique largement par le spectaculaire ralliement des États-Unis aux thèses régionalistes. En effet, les États-Unis renouent avec une certaine tradition historique en participant à des accords d’intégration qui n’ont pas toujours de composante régionale (exemple de l'ALE avec Israël, 1985). Le virage majeur, opéré avec l’ALE passé entre les États-Unis et le Canada et qui s'est produit en 1988, est confirmé avec l’ALENA, (États-Unis, Canada, Mexique), entré en vigueur en 1994. Cette attitude et ce regain de régionalisme peuvent en partie s’expliquer par une certaine « désillusion » vis-à-vis des négociations multilatérales (internationales), de plus en plus longues et complexes. Ils proviennent également de la progressive reconnaissance des « bienfaits » du régionalisme, après le constat sur le rôle d’accélérateur des échanges joué par la Communauté européenne. <br />
Plus précisément, les Membres de l'OMC (et les parties antérieurement contractantes au GATT) sont tenus d’enregistrer les accords commerciaux régionaux auxquels ils participent. Presque tous les Membres de l'OMC ont notifié leur participation à un ACR au moins (certains Membres sont partie à vingt ACR voire plus). Les notifications ne concernent pas que l’enregistrement d’un ACR, mais peuvent aussi concerner l'accession de nouvelles parties à un accord qui existe déjà, par exemple la notification de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie àl'Union douanière européenne.<br />
En outre, la forte augmentation du nombre d'ACR n'a pas discontinué depuis le début des années 90. Quelque 254 ACR ont été notifiés au GATT, ou plus tard à l'OMC, jusqu'en décembre 2008. Sur ces ACR, 324 notifications ont été effectuées au titre de l'article XXIV du GATT de 1947 ou du GATT de 1994, 29 au titre de la Clause d'habilitation et 68 au titre de l'article V de l'AGCS. <br />
De plus, si l'on compte les ACR qui sont en vigueur mais n'ont pas été notifiés, ceux qui ont été signés mais ne sont pas encore entrés en vigueur, ceux qui sont en cours de négociation et ceux qui sont à l'état de proposition, on arrive à un chiffre de près de 400 accords qui seront en vigueur au total avant la fin 2010. Sur ces ACR, les accords de libre-échange (ALE) et les accords de portée partielle représentent plus de 90 pour cent et les unions douanières moins de 10 pour cent.<br />
De 1948 à 1994, le GATT a reçu 124 notifications concernant des accords commerciaux régionaux (dans le domaine du commerce des marchandises) et, depuis la création de l’OMC en 1995, plus de 130 accords additionnels couvrant le commerce des marchandises ou des services ont été notifiés.<br />
<br />
Les principaux ACR<br />
<br />
Après une croissance spectaculaire au cours des trois dernières décennies, plus de 60 % des échanges mondiaux sont réalisés à l’intérieur d’accords régionaux. Cependant, une part importante est le fruit des quatre principales zones de préférences :<br />
* l’Union européenne<br />
* l’ALENA<br />
*l’ASEAN<br />
* le Mercosur<br />
Les grandes zones de préférences participent d’autant plus au commerce mondial qu’elles échangent déjà beaucoup en leur sein. Or, les échanges intra-zones tendent à s’accroître, même si la stagnation européenne dans les années 1990 fait figure d’exception. Ce dernier s’explique en partie par des effets de change entre les monnaies européennes et le dollar. Cette double ouverture (intra et extra-régionale) est surtout vraie pour l’ALENA, l’Union européenne et l’ASEAN. La part du commerce mondial qui n’implique pas un de ces trois grands accords commerciaux ne représente que 16 % du commerce mondial.<br />
<br />
* <br />
Particularismes et différences entre ACR<br />
<br />
Hormis l’Union européenne et l’ALENA, dont plus de la moitié des échanges sont internes et se partagent entre les membres de l’accord, la plupart des zones de libre-échange ne concerne qu’une fraction limitée des échanges de leurs signataires. Les accords entre pays en développement sont largement freinés en particulier à cause de l’absence de complémentarité de leurs économies et à cause de l’étroitesse des marchés locaux. Pour l’ASEAN et le Mercosur par exemple, les échanges intra-régionaux n’avoisinent que les 20 % des échanges des pays de la zone. Tout cela est du à l’importance des débouchés aux États-Unis et en Europe. Cette part est encore plus faible pour l’essentiel des accords signés en Afrique (environ 10 %) ou au Moyen-Orient (environ 3 %). Pour ces zones régionales faiblement intégrées économiquement,les gains de création d’un grand marché ne sont que potentiels, notamment parce que la libéralisation du commerce entre pays réclame plus que l’élimination des barrières douanières. Une intégration plus profonde, comme celle opérée dans le cadre du marché unique européen, peut être le moyen de réduire les barrières non tarifaires aux échanges, telles que les différences de normes. Une amélioration du fonctionnement des marchés domestiques est également souvent nécessaire. Dans le cas des pays africains par exemple, le manque d’infrastructures de transport, l’existence de barrières aux échanges à l’intérieur même des pays représentent des obstacles de première importance qu’il convient de réduire en priorité.<br />
<br />
L’équilibre du commerce régional/international<br />
<br />
L’une des questions qui revient le plus fréquemment est celle de savoir si ces groupements régionaux renforcent ou entravent le système commercial multilatéral de l’OMC.<br />
Les accords commerciaux régionaux semblent être en contradiction avec le système commercial multilatéral de l'OMC, mais ils peuvent souvent en fait le soutenir. Les accords régionaux ont permis à des groupes de pays de négocier des règles et des engagements qui vont plus loin que ce qu’ils auraient pu alors convenir sur le plan multilatéral. Certaines de ces règles ont, quant à elles, ouvert la voie à un accord de l'OMC. Les services, la propriété intellectuelle, les normes environnementales, ainsi que les politiques en matière d’investissement et deconcurrence sont des questions qui ont toutes été soulevées au cours de négociations régionales et qui, par la suite, ont donné lieu à des accords ou sont devenues des thèmes de discussions à l'OMC.<br />
Les groupements qui sont importants pour l’OMC sont ceux qui éliminent ou réduisent les obstacles au commerce entre les membres. Les accords de l’OMC reconnaissent que la conclusion d’arrangements régionaux et le renforcement de l’intégration économique peuvent apporter des avantages aux pays. Ils admettent également que, dans certaines circonstances, les arrangements commerciaux régionaux peuvent nuire aux intérêts commerciaux d’autres pays. L’établissement d’une union douanière ou d’une zone de libre-échange constituerait normalement une violation du principe de l’OMC selon lequel tous les partenaires commerciaux doivent bénéficier de l’égalité de traitement (“traitement de la nation la plus favorisée” = NPF). Toutefois, en vertu de l’article 24 du GATT, la conclusion d’accords commerciaux régionaux constitue une exception spéciale à cette règle et elle est autorisée à condition de satisfaire à certains critères rigoureux.<br />
Ces accords devraient en particulier favoriser la libéralisation des courants d’échange entre les pays participants sans opposer d’obstacles au commerce avec le reste du monde. En d’autres termes, l’intégration régionale devrait compléter le système commercial multilatéral et non le mettre en danger.<br />
L’article 24 dispose que lors de l’établissement d’une zone delibre-échange ou d’une union douanière, les droits de douane et autres obstacles au commerce doivent être réduits ou éliminés pour l’essentiel des échanges réalisés dans tous les secteurs du commerce entre les membres du groupement. Les non membres ne devraient pas être défavorisés une fois le traité appliqué à leurs échanges, avec les pays du groupement. De plus, le traité établit ne devrait pas être plus rigoureux qu’il ne l’aurait été avant l’établissement du groupement.<br />
De même, l’article 5 de l’Accord général sur le commerce des services autorise la conclusion d’accords d’intégration économique dans le secteur des services. D’autres dispositions des accords de l’OMC permettent aux pays en développement de participer à des accords de portée régionale ou mondiale qui prévoient la réduction ou l’élimination des droits de douane et des obstacles non tarifaires dans leurs échanges mutuels.<br />
Le 6 février 1996, le Conseil général de l’OMC a établi le Comité des accords commerciaux régionaux chargé d’examiner les groupements régionaux et de déterminer s’ils sont conformes aux règles de l’OMC. Le Comité a également pour fonction d’examiner l’incidence que pourraient avoir les arrangements régionaux sur le système commercial multilatéral et les relations qui pourraient exister entre les accords régionaux et multilatéraux.<br />
<br />
Quelques impacts du commerce intra-régional sur le commerce international : <br />
<br />
* Des impacts difficiles à cerner selon Krugman et Viner<br />
Avant l’entrée en vigueur del’ALENA en 1994, Paul Krugman ("La mondialisation n’est pas coupable") s’interrogeait sur les conséquences de cet accord alors que certains hommes politiques américains prévoyaient la disparition de centaines de millions d’emplois. Selon lui, la portée de tels accords est limitée. En effet les droits de douanes internationaux sont aujourd’hui de l’ordre de 3 ou 4%, ce qui signifie un faible impact de leur disparition. Dans le cas précis de l’ALENA, l’intégration du Mexique dans une zone de libre-échange avec les États-Unis et le Canada aura surtout comme effet de redonner confiance aux investisseurs financiers en ce pays en proie à des difficultés économiques : une conséquence des comportements irrationnels des acteurs financiers n’ayant que peu à voir avec le commerce international.<br />
<br />
En 1950, Jacob Viner ("The Custom Union Issue") a tenté de prévoir les conséquences de la constitution d’unions économiques régionales. Elles ont selon lui un double impact sur le commerce international :<br />
<br />
* Elles sont d’abord destructrices de certains flux commerciaux, vu que les partenaires d’une même union économique tendent à réduire leurs importations en provenance des pays tiers. Ce fut par exemple le cas de la Grande-Bretagne vis-à-vis du Commonwealth suite à son entrée dans l’Union européenne. La préférence communautaire (une des clauses de la PAC par exemple) remplaçant alors la "préférence impériale". Plus récemment l’entrée des pays d’Europe de l’Est dans l’Union européenne risque de nuire auximportations textiles en provenance du Maghreb.<br />
* Elles sont d’un autre coté créatrices de flux. Elles permettent une collaboration, et donc une spécialisation accrue des différents pays membres qui accroît le commerce international. Elles permettent une meilleure entente et une connaissance accrue des partenaires commerciaux qui apporte confiance et facilité dans les échanges (il est par exemple plus aisé d'organiser un échange avec les Allemands qu'avec les Chinois). Enfin le développement de certains secteurs protégés peut finalement se révéler profitable pour certaines économies étrangères. La politique agricole commune, bien qu’ayant freiné les importations agricoles américaines, a toutefois accru les commandes de matériel agricole venant des U.S.A.<br />
Finalement il est difficile de conclure sur le côté profitable, ou non, de la constitution d’espaces économiques régionaux pour la croissance des volumes d’échanges internationaux.<br />
* Dangers vis-à-vis du multilatéralisme <br />
Il est enfin à noter que la constitution d’espaces économiques régionaux réduit le nombre de négociateurs lors des réunions de l’OMC (l’Union européenne est par exemple représentée en tant que membre de l’organisation), ce qui peut faciliter les accords. En permettant le développement des économies dans un cadre protégé, le régionalisme peut être une étape préalable au multilatéralisme, permettant à certains pays de prendre de l’assurance. C’est ainsi que Mike Moore, ancien président de l’OMC, déclaraitque le régionalisme pouvait servir à compléter et à promouvoir le multilatéralisme, mais qu’il ne devait en aucun cas le remplacer. Mais le risque est grand selon lui de voir les économies se refermer sur des zones restreintes de commerce privilégié, encourageant en retour les autres économies à faire de même, spirale négative qui pourrait mener à une contraction des échanges mondiaux et du PIB mondial.<br />
L’autre danger est une focalisation des ensembles économiques régionaux sur leur compétitivité face aux autres grandes économies. La recherche systématique de la « compétitivité » sont les symptômes d’un retour des dogmes mercantilistes, de ce que Paul Krugman appelle la "théorie pop du commerce international". Cette mentalité qui associe le commerce international à une compétition où il y aurait des gagnants et des perdants se manifeste régulièrement dans les discours politiques liés à la constitution de zone de coopération économique : « il faut faire l’Europe pour faire le poids ! » disent certains. Sur le long terme, la diffusion de ce genre d’idées pourrait nuire au libre-échange et donc au commerce international.<br />
<br />
Le cas de L’Europe<br />
<br />
Nous allons nous intéresser tout particulièrement au cas du commerce intra régional de l’Europe. L’Union européenne est la première puissance économique mondiale en 2008 avec 30,17% du PIB mondial. <br />
<br />
On observe que les échanges intra-communautaires, c’est-à-dire entre les pays membres de l’UE, sont majoritaires : 60 % du commerce des paysEuropéens s'effectue au sein de l'UE cela signifie l’UE reste avant tout un grand marché commun de près de 4 millions de km2 pour 455 millions d’habitants<br />
<br />
L’Europe est la zone ou le commerce intra régionale est le plus important avec plus de 3000 milliard de $ <br />
<br />
Conformément aux souhaits de ses promoteurs, l’intégration européenne s’est faite à « petits pas »<br />
<br />
En avril 1951, la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), qui est une union douanière dans les secteurs charbon et de l’acier, unit six pays : l’Allemagne, la France, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. C’est un pas important puisque c’est la première fois que des pays acceptent d’abandonner une part de leur souveraineté entre les mains d’une autorité supranationale pour répartir et gérer ce qui, à l’époque, est essentiel au fonctionnement économique, à savoir le charbon et l’acier. Cette structure a permis l’expansion de la production et les reconversions industrielles.<br />
En mars 1957, la signature du traité de Rome par les six membres de la CECA accentue l’intégration économique de l’Europe de l’Ouest, avec la création de la CEE (Communauté Economique Européenne) ainsi que la CEEA, qui concerne l’énergie atomique. Il s’agit ici d’instaurer, à long terme, un marché commun et une union douanière. Le traité prévoit de supprimer graduellement toutes les entraves aux échanges intracommunautaires, qu’il s’agisse des marchandises, des hommes ou des capitaux. Il s’agit donc notamment de supprimer tous lesdroits de douanes, les contingentements1, et toutes les restrictions aux échanges. La CEE est donc avant tout une zone régionale de libre-échange, qui par définition, consiste à diminuer, voire supprimer, tous obstacles aux échanges internationaux. <br />
Il en résulte une intégration économique plus intense des six membres. En effet, le commerce intracommunautaire représentait 27% des échanges de la CEE et 12% des échanges mondiaux à la fin des années 1950, alors qu’en 1967 il représentait 52% des échanges de la CEE et 18% des échanges mondiaux. Cette union économique semble donc être un bon début et on arrive en 1968 à l’absence totale d’obstacles tarifaires en ce qui concerne le commerce intra-européen.<br />
D’autre part, par rapport au reste du monde, la CEE se présente comme une zone protégée par des mesures douanières. En effet, il y a des droits de douanes entre les pays tiers et la CEE. Il s’agit du tarif extérieur commun (TEC). On se trouve donc dans une union douanière puisque les membres d’une zone de libre-échange appliquent un TEC pour les importations en provenance des autres pays que ceux de la zone.<br />
La spécificité de la CEE et qu’elle met en œuvre des projets communs dans des domaines économiques d’intérêt général. Parmi ces réalisations, on compte la PAC (Politique Agricole Commune) en 1962. La PAC participe au processus d’intégration en instaurant une solidarité économique, financière et même sociale entre les membres. Elle aide à la modernisation des exploitations agricoles,elle permet une protection effective du marché européen et dope donc l’activité agricole.<br />
Petit à petit, l’Europe s’agrandit et l’adhésion de nouveaux membres élargit la zone d’échanges de la Communauté. Même si au début, les échanges intracommunautaires stagnent (pour diverses raisons, telles que la crise pétrolière et les déficits qui en résultent), les Européens vont réussir à trouver de nouveaux débouchés. En 1979, un système monétaire européen va se mettre en place (SME).<br />
La troisième réalisation communautaire est l’Acte unique européen, signé par douze pays de l’Europe, en 1986. Il prévoit notamment la mise en œuvre d’un marché commun (marché unique) en 1993 : libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des hommes), disparition de frontières physiques, disparition d’obstacles non tarifaires aux échanges et ouverture des marchés publics aux membres de la Communauté. Il s’agira là de l’objectif principal de la CEE. L’intégration est alors relancée et les échanges intra-zones représentent 65% des échanges des pays membres.<br />
L’intégration européenne se poursuit avec le traité de Maastricht en 1992 qui instaure l’Union européenne et prévoit une union monétaire, une coopération politique et juridique plus intense.<br />
En 1994, l’Espace économique européen associe l’UE et l’AELE (sauf la Suisse) dans une vaste zone de libre-échange dont l’objectif est de devenir un véritable marché intégré.<br />
<br />
En résumé, l’UE est un regroupement de différentes formes d’accords :Il s’agit d’une zone de libre-échange (les accords prévoient l’abolition des droits de douane et des barrières non tarifaires entre les pays membres), une union douanière (c’est une zone de libre-échange accompagnée d’un tarif extérieur douanier commun vis-à-vis des pays tiers), un marché commun (c’est une union douanière, complétée par la libre circulation des facteurs de production (hommes, capitaux)), une union économique (marché commun accompagné d’une harmonisation des politiques économiques et financières) et une union monétaire (union économique dans laquelle des parités fixes ont été arrêtées dans les pays de l’UE)<br />
Les échanges au sein de l’Union européenne <br />
L’Europe échange principalement des produits manufacturés : voitures haut de gamme, produits agroalimentaires comme le vin et le fromage ou services financiers, réputés dans le monde entier. Un atout qui permet une concurrence accrue avec l’Amérique du Nord, et de plus en plus avec l’Asie. Contrairement aux Etats-Unis, les économies nationales qui composent l’UE ne sont pas spécialisées. On fait de tout dans chaque pays et il y a beaucoup de doublons, comme le vin en Italie autant qu’en France et en Espagne <br />
En fait, chaque pays a quand même son petit truc : l’Allemagne fabrique des produits haut de gamme, elle possède une étiquette de prestige aux quatre coins du monde, qui permet à l’Allemagne d’être le premier exportateur mondial, loin devant la Chine. La France préfère le vin et le luxe, mais son industrienucléaire est réputée. Le Royaume-Uni est un pays moins industrieux, et préfère la finance (Londres étant la place financière numéro un). Les pays scandinaves misent plutôt sur la haute technologie. L’Espagne attire les touristes du monde entier et les Pays-Bas ont l’un des ports les plus importants du monde. Et puis les pays de l’Est s’intègrent de mieux en mieux dans l’économie européenne et produisent à bas coûts dans l’industrie traditionnelle. Les échanges entre les pays européens sont donc très intenses. L’abolition des frontières au sein de l’espace Schengen, permet également d’encourager cette tendance.<br />
Une analyse des flux commerciaux au sein de l’Union européenne permet d’identifier cinq grandes zones caractérisées par un fort degré d’intégration : Europe du Nord-Ouest, mer Baltique, Méditerranée occidentale, Europe centrale, Balkans orientaux. <br />
<br />
* L’Europe du Nord-Ouest<br />
<br />
Les pays du Nord-Ouest forment un premier ensemble, regroupant la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Irlande, la France, l’Allemagne et la Suisse.<br />
41% du commerce bilatéral enregistré au sein de l’Europe, s’effectue dans cette zone. Et, chaque pays a pour principaux partenaires commerciaux, les six autres. En particulier, la Belgique et le Luxembourg figurent pour tous les autres pays de la zone parmi les trois principaux partenaires commerciaux. L’Allemagne, La France et le Royaume-Uni sont également très présents dans la zone, et comptent chacun parmi les cinq premiers partenairescommerciaux des autres pays. La France est en particulier le premier partenaire de l’Allemagne, avec laquelle le montant de ses échanges s’élève à 4,38 % de leur PIB moyen, et elle occupe la deuxième place en ce qui concerne la Belgique et le Luxembourg (5,45 % de leur PIB moyen). Enfin, le Royaume-Uni arrive en tête dans son commerce avec l’Irlande (3,90 %), en troisième position en ce qui concerne les Pays-Bas (3,71 %), en quatrième pour la Belgique et le Luxembourg (3,64 %) et en cinquième pour la France (3,25 %) et l’Allemagne (3,48 %).<br />
<br />
* Les pays Baltes<br />
Une deuxième zone d’échanges intensifs est constituée par les trois Pays baltes, ainsi que par la Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark et l’Islande. La Suède est particulièrement intégrée dans cette zone, puisque, à l’exception de la Lituanie, elle figure chaque fois parmi les cinq premiers partenaires commerciaux des pays qui en font partie. Elle est de loin le premier partenaire du Danemark, de la Finlande et de la Norvège. <br />
La Norvège et le Danemark sont également très actifs dans cette zone. Ainsi, la Norvège est le principal pays avec lequel commerce la Suède (4,62 % de la moyenne de leurs deux PIB), et elle est au deuxième rang en ce qui concerne le Danemark et l’Islande, et au troisième dans le cas de la Finlande. Le Danemark est, quant à lui, le premier partenaire de l’Islande (0,68 % de leur PIB moyen), le deuxième de la Norvège (2,62 %) et de la Suède (4,31 %), le quatrième de la Lituanie et de laFinlande, et le cinquième de la Lettonie.<br />
<br />
* Méditerranée occidentale<br />
<br />
Une troisième zone regroupe l’Espagne, le Portugal, l’Italie ainsi que la France. L’Espagne est le premier partenaire du Portugal, les deux pays échangeant l’équivalent de 3,50 % de leur PIB moyen, tandis que le Portugal est le deuxième partenaire de l’Espagne. L’Italie et l’Espagne, dont le commerce bilatéral s’élève à 2,64 % de leur PIB moyen, sont l’un pour l’autre le troisième partenaire commercial. La France se trouve dans une situation particulière puisque sa présence se justifie tout en autant dans cette zone que dans celle de l’Europe du Nord-Ouest. Ici, elle est, en effet, le premier partenaire de l’Espagne et de l’Italie, deux pays qui occupent eux-mêmes la troisième et la quatrième place dans son commerce avec des indicateurs d’intensité supérieurs à 4 %. Comme dans d’autres domaines, la France confirme donc sa position importante entre le nord et le sud de l’Europe. <br />
<br />
<br />
<br />
* L’Europe centrale<br />
<br />
La quatrième zone comprend la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Slovénie, et l’Autriche. La République tchèque joue un rôle important dans cette zone, et notamment en Slovaquie et en Pologne, où elle figure au premier rang des partenaires commerciaux, avec des échanges équivalant respectivement à 11,03 % et à 2,39 % de la moyenne de son PIB et de ceux de ces deux pays. Elle est le deuxième partenaire de la Slovénie (1,09 %) et le troisième de la Hongrie (2,07 %) et de l’Autriche(1,93 %). L’Autriche est également un acteur commercial important dans la zone. Elle occupe la première place parmi les clients-fournisseurs de la Hongrie (2,62 %), la troisième pour ceux de la Slovénie (1,09 %) et la quatrième dans les cas de la République tchèque et de la Slovaquie. Cette dernière est le premier partenaire de la République tchèque, le deuxième de la Hongrie (2,36 %), et le quatrième de la Pologne et de la Slovénie. La Hongrie se situe au premier rang en Slovénie (1,28 %), au deuxième en Autriche et en Slovaquie, le troisième en République tchèque et en Pologne. Celle-ci est également présente en République tchèque, dont elle est le deuxième partenaire, et en Slovaquie, où elle se trouve en troisième position. Enfin la Slovénie, bien que très intégrée dans cet ensemble, occupe une place plus relative parmi les partenaires commerciaux des autres pays de la zone, compte tenu de la plus faible ouverture de son économie. Elle est le cinquième partenaire de la Slovaquie, avec laquelle elle échange l’équivalent de 0,95 % de leur PIB moyen.<br />
<br />
<br />
Balkans orientaux<br />
<br />
Le cinquième sous-ensemble compte la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie. Cette zone est relativement moins ouverte que les quatre autres : les échanges de ces pays représentent en effet rarement plus de 1% de la moyenne de leur PIB et de ceux de leurs partenaires. La Bulgarie exerce dans cette zone une influence notable, puisqu’elle est le premier partenaire commercial de la Grèce (1,07 % de leur PIB moyen) etle deuxième de la Roumanie (0,80 %). La Grèce se situe au premier rang en Bulgarie et au quatrième en Roumanie (0,48 %). La Roumanie, enfin, occupe la deuxième place en Bulgarie et la cinquième en Grèce.<br />
<br />
Les conséquences économiques des échanges commerciaux entre les pays Européen <br />
<br />
Les échanges commerciaux entre les pays de l’Europe ont favorisé la croissance économique et ont crée un dynamisme économique : avec La suppression des droits de douane et des barrières non tarifaires les entreprises se retrouvent sur un vaste marché potentiel avec des débouchés accrus.<br />
L’augmentation de la taille du marché entraîne généralement une augmentation de la taille des entreprises qui réalisent ainsi des économies d’échelle et donc une réduction de leurs différents coûts. Par conséquent la baisse des coûts entraîne celle des prix. <br />
De plus, L’élargissement du marché et la suppression des barrières douanières impliquent une augmentation de la concurrence qui incite également les entreprises à rechercher une plus grande compétitivité prix par la baisse des prix et hors prix par l’innovation. Par le biais de la baisse des prix, les entreprises européennes peuvent conquérir de nouvelles parts de marché. La baisse des prix permet en outre une augmentation du revenu réel des agents ce qui débouche sur une stimulation de la demande de consommation des ménages européens. Face à l’augmentation de la demande les entreprises vont créer de nouveau emploi et accroître leurs investissements.<br />
Deplus, La libre circulation des facteurs de production permet une meilleure allocation des ressources. Cela permet aux entreprises d’accroître leur rentabilité économique, ce qui peut également favoriser l’investissement.<br />
Le marché unique renforce également leurs possibilités de coopération notamment en matière de recherche développement, en effet on observe une stimulation des activités de recherche, d'innovation.<br />
Du côté des consommateurs, la concurrence accrue entre les entreprises de l’union européenne est bénéfique en termes de choix, de prix, de qualité donc de bien être.<br />
L’instauration d’une monnaie unique au sein de l’union européenne est également un facteur de croissance économique.<br />
En effet, L’adoption de l’euro comme monnaie unique supprime les risques liés aux variations des taux de change. La suppression des opérations de change dans la zone euro et des coûts liés à ces opérations permet de réduire les coûts de transaction et par conséquent les prix. <br />
Les prix des produits étant exprimés dans une même unité monétaire, la comparaison des prix est facilitée. Cette lisibilité des prix améliore la concurrence qui contribue à la compétitivité, source d’augmentation de la production. Enfin, La mise en place de l’euro peut attirer les placements financiers et les IDE.<br />
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Le marché unique européen est également une réponse à la mondialisation.<br />
En effet, il a permis l’amélioration de la compétitivité permet au pays européen de mieux résister à la concurrence internationaleaccrue du fait de la mondialisation.<br />
Face à l’instabilité monétaire liée aux changes flottants, la coopération monétaire de l’Union européenne puis l’union monétaire ont permis d’établir une zone de stabilité monétaire.<br />
L’Europe contribue également à la mondialisation. Les échanges entre pays de l’Union européenne, c'est-à-dire les échanges intra-communautaires, ont fortement augmenté. La croissance de ces échanges entre pays de l’Union européenne ne s’est pas faite au détriment des échanges avec les pays tiers puisque au contraire les échanges ont augmenté. <br />
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En revanche, l’instauration du marché unique européen a également entrainé des effets pervers.<br />
En effet, les entreprises les plus vulnérables subissent une concurrence accrue et ne peuvent lutter, ce qui entraine une perte de rentabilité et une menace de leur pérennité.<br />
On assiste également à la restructuration du système productif des entreprises européennes avec par exemple la fermeture de sites, la réorganisation d’activités, la délocalisation au sein de l’Union et donc la destruction d’emploi pour certains pays. <br />
Le marché unique européen a également favorisé l’accroissement des interdépendances entre les économies des pays membres et en corollaire la perte d'indépendance en matière de politique fiscale, budgétaire, sociale, économique, monétaire.<br />
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Conclusion<br />
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Les élargissements de l’Union européenne prouvent la dynamique de l’intégration régionale et sont la manifestation de son succès économique
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